Hervé Ic


Telle une étoile de Zorio,
Des sensations spatiales,
Une sorte d’autorité, fascinante, sinusoïdale,
Plus l’image d’une peinture, mais sa source lumineuse.

Entre la matérialité radiante de la peinture et l’immatérialité illuminante des couches successives posées sur la toile, là où il pourrait y avoir obstacle, il y a réflexivité, une convergence qui s’établit dans la matière même, et par le traitement organisé de la peinture dans son cercle vibratoire. C’est la nuit qu’il est beau de croire en la lumière, songeait Edmond Rostand, et c’est dans la nuit aussi que brillent les étoiles de Zorio. Les peintures de lumière, de jour, de nuit, éclairent, dans une sorte de transe visuelle sinusoïdale.

Ces tableaux ne se donnent pas à voir, ils imposent une force dont on ignore la cause, présence d’une volonté transfigurée, volonté de puissance du tableau. Il en résulte une sorte d’autorité fascinante, opprimant le regard, et qui produit une sensation totale, spatiale. Ces oeuvres ne sont pas des peintures abstraites, elles matérialisent davantage des images dégradées ou rétrogradées à l’essentiel, pulsions jaillissantes d’entités absentes.

Frédéric Bouglé, 2007
Extrait de Hervé Ic, Des halos de peinture « glam électro » sur principe hétérogène, et sous comédie humaine,
collection mes pas à faire au Creux de l’Enfer