Sébastien Delire


Sébastien Delire est en soit une question, et ses œuvres n’apportent pas les réponses attendues. Tout juste suggèrent-elles une attitude, cette manière de surprendre, qui préfère être mal comprise plutôt que de s’expliquer.
Il navigue à distance des modes et des tendances. Entre ses œuvres on ne trouvera aucune ligne identifiable, aucune ressemblance particulière autre que l’esprit qui les anime. Il conviendra donc de les aborder avec philosophie, c'est-à-dire selon une dialectique appliquée à la cosmogonie contemporaine : ses jeux d’influence, la vanité du succès, la condition des masses et l’hypocrisie comme monnaie d’échange. Rien de moins. Mais avec poésie.

Où va le vent ?

Néon blanc, 2006

Il pourrait s’agir d’un aphorisme si l’œuvre était un média. Mais le discours, est intérieur, ruminant.
Pour assurer son coup, un marin sous les étoiles ne s’y prendrait pas autrement. Il a sa morale et ses vérités tatouées. Il a une existence, un destin. Il a cartographié depuis longtemps les échanges et les flux pour échapper aux puissantes illusions qui déstabilisent, qui déroutent, qui asservissent le jugement.
Il a une furieuse envie de foutre le camp.
Il dit : « l’homme a abandonné sa liberté ».